Association FIT une femme un toit

Créé en 2019, le LAO Pow’Her est un dispositif de jour unique en France, dédié à l'accueil, l'accompagnement et l'orientation des plus jeunes femmes victimes de violences sexistes et sexuelles âgées de 15 à 25 ans.

 

En 4 ans, ses professionnelles ont accompagné plus de 500 jeunes femmes qui ont été victimes de multiples violences depuis qu'elles sont toutes petites : violences intrafamiliales, violences conjugales inceste, mariages forcés, prostitution, mutilations sexuelles féminines… 

 

Mais le LAO Pow’Her est aujourd’hui en danger, par manque de financements.

Nous avons donc lancé une campagne de financement participatif à partir du 8 mars, soutenue par de nombreuses personnalités.

 

Nous avons besoin de dons, de partages autour de vous et sur les réseaux sociaux : merci beaucoup pour votre aide !

 

Rendez-vous sur www.jesoutienslelao.fr !

Lieu d’Accueil et d’Orientation : Pow'Her

Le projet de création d’un Lieu d’Accueil et d’Orientation pour jeunes femmes victimes de violences sexistes et sexuelles s’est fondé sur l’expertise conjointe des Observatoires des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis et de Paris, des services de l’Etat en Ile-de-France et en Seine-Saint-Denis, de l’association FIT « Une femme, Un toit » et de la Ville de Bagnolet. Cette expertise partagée s’appuie sur les observations des différent.e.s acteurs.trices et sur les enquêtes ENVEFF (2000 à 2002) et  VIRAGE (2016 à 2018). Toutes s’accordent : les jeunes femmes sont les premières victimes de tout type de violences faites aux femmes.

Pourtant, les jeunes femmes sollicitent très peu les structures spécialisées. Le 5ème plan de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux femmes vient soutenir ce paradoxe en se référant notamment à une recherche-action menée par le Centre Hubertine Auclert en 2016 Recherche-action jeunes femmes victimes de violences-situation et parcours de jeunes femmes de 18 et 25 ans victimes de violences en Ile de France[1] : « Pourtant, seul.e.s 10% des appelant.e.s au 3919 sont des jeunes femmes, elles ne représentent que 11% du public accueilli dans les dispositifs spécialisés (Centre Hubertine Auclert, 2016) et elles sont faiblement repérées par les dispositifs jeunesse. Les jeunes femmes sont donc trop largement « hors radar » : le repérage est d’autant plus difficile qu’elles n’identifient pas toujours les violences dont elles sont victimes. C’est particulièrement vrai au sein du couple, dans lequel elles sont souvent en situation de dépendance financière et matérielle.  C’est pourquoi l’action publique sera renforcée afin de faciliter la révélation des violences pour les jeunes femmes, tout en les accompagnant vers des dispositifs adaptés pour leur permettre de sortir des violences qu’elles subissent. »

Face à ces constats et à l’absence sur le territoire national d’un lieu dédié à ce public spécifique, l’idée de créer un lieu expérimental d’accueil et d’orientation dédié aux plus jeunes femmes victimes de violences parisiennes et séquanodyonisiennes a émergé. La responsabilité de ce lieu a été confiée à l’association FIT une femme, un toit au regard de son expertise spécialisée dans l’accompagnement des jeunes femmes victimes de violences.

Cette phase expérimentale est prévue pour 3 ans.

 

Trois grandes missions du LAO

Axe 1 : Prévenir les violences sexistes et sexuelles et repérer les jeunes femmes qui en seraient victimes

De part un important travail de partenariat territorial, le LAO est identifié comme un acteur central spécialiste des violences sexistes et sexuelles vers qui les différentes structures du territoire peuvent à la fois orienter les jeunes femmes et trouver une expertise et un appui technique.

 

Le repérage passe aussi par la mise en place d’actions collectives et individuelles. Des ateliers collectifs permettent de proposer un lieu bienveillant et ouvert où parler, poser des questions, trouver une écoute et des ressources. Ce lieu doit devenir un lieu de confiance pour les jeunes femmes

Des consultations individuelles, par exemple sur les questions d’accès aux droits et à l’information liées à la contraception, à l’IVG, ou des informations personnalisées sur les relations affectives et sexuelles, complètent les actions collectives et permettent un repérage très individualisé.

Axe 2 : Accueillir, accompagner et orienter les très jeunes femmes victimes par une équipe pluri-professionnelle.

Il s’agit ici d’évaluer les situations, notamment le degré d’urgence, d’accompagner les jeunes femmes et de les orienter vers les dispositifs extérieurs de droit commun les plus pertinents.

L’accompagnement cherche à être le plus global et pluridisciplinaire possible, à la fois via les professionnelles du LAO et via les partenariats externes.

Une éducatrice spécialisée est la référente de la jeune femme afin d’être en mesure de faire le lien entre les différents partenaires et faciliter la coordination du projet individuel et la lecture de celui-ci par les jeunes femmes.

Si le LAO n’a pas vocation à assurer un accompagnement global, il permet de dispenser une approche holistique des violences via un suivi social spécifique, juridique, psychologique voire médical (contraceptive), psycho-socio-esthétique.

Le lieu d’accueil et d’orientation n’a pas vocation à se substituer aux différentes structures existantes mais bien de préparer et accompagner les jeunes femmes vers l’accès aux dispositifs de droit commun.

L’accompagnement s’effectue toujours avec la jeune femme, suivant ainsi ses demandes, son rythme, ses hésitations, pour construire avec elle son émancipation.

Axe 3 : Favoriser l’émancipation des jeunes femmes et impulser une dynamique d’empowerment

Lutter contre les violences faites aux femmes signifie aussi travailler à l’émancipation et la remise en main de la vie des femmes par les femmes elles-mêmes. La participation active et l’expérimentation des jeunes aux projets collectifs du LAO participe de cette reprise du contrôle de leur vie, de confiance en elles, d’actrice de leur vie. Se faisant, elles deviennent également non pas des seules bénéficiaires mais de réelles actrices, parties-prenantes de la dynamique du LAO.  Impulser l’empowerment des jeunes femmes permet aussi de favoriser une dynamique d’égal accès aux droits dans leur vie quotidienne et donc de réinvestir les structures de droits communs (réinvestissement par les jeunes femmes, des centres de quartiers, des équipements sportifs, de l’espace public, des missions locales…).

Partenaires financiers :

Le Fonds Social Européen

Le Département de la Seine-Saint-Denis

La Région Ile-de-France

La préfecture d’Ile-de-France

La préfecture de Seine-Saint-Denis

Le Commissariat général à l’égalité des territoires

La Ville de Paris 

Est Ensemble Grand Paris

La Ville de Bagnolet 

La Fondation des Femmes

La Fondation l’Oréal

Le Fonds social juif unifié

 

Partenaires éducatifs

  • le CIDFF de la SeineSaint-Denis met à disposition du LAO  une permanence juridique hebdomadaire
  • La prestation psychologue/victimologue afin d’assurer le suivi individuel des jeunes femmes
  • La prestation conseillère conjugale et familiale pour animer la consultation « Vie affective et sexuelle » individuelle et occasionnellement collective.
  • Une prestation de développement personnel et professionnel afin de travailler d’amorcer une démarche d’insertion professionnelle mais surtout de convaincre ces jeunes femmes qu’elles ont des capacités autres que le ménage, la garde d’enfant, « être mère » ou …se prostituer.

 

Enfin, des entretiens individuels ou actions collectives assurés occasionnellement par des partenaires externes enrichissent le travail de l’équipe :

  • Voix de femmes, l’Amicale du Nid 93, le CFCV, En Avant Tout(e)

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